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PASCALE HEMERY

Graveur Peintre

Le voyage immobile.

 

C’est certainement la traduction la plus appropriée de l’œuvre de Pascale Hémery, qui porte un regard sur les lieux parcourus au quotidien et lors de ses pérégrinations à l’étranger. Ce regard, c’est la simplification des lignes, des matières, des espaces, de tout ce qui nous entoure qui est à la fois anecdotique et profond, pour peu que l’on s’y arrête. La ville en particulier suscite chez elle une véritable excitation créatrice par la diversité de ses formes mais aussi son ambivalence.

 

Son travail vise à en révéler la beauté sous-jacente, insaisissable au premier coup d’œil. 

De New-York à Naples, de Madrid à Dublin ou bien évidemment à Paris où elle vit, l’artiste s’est forgé une manière d’appréhender la lumière naturelle qu’elle retranscrit par un simple jeu de couleurs primaires. Le bois gravé permet l’accentuation des contrastes, et la simplification d’une composition. C’est devenu sa technique par excellence qu’elle développe « à bois perdu », en détruisant à chaque nouvelle couleur, l’étape précédente. Ce procédé d’autodestruction de l’œuvre ne donne pas droit à l’erreur et oblige une concentration sans flânerie. Tout le contraire du regard du spectateur, forcé de se perdre dans les ruelles, les toits et les fenêtres éclairées d’une intimité invisible.

 

En ces années où le voyage se raréfie, Pascale Hémery reçoit une commande de la part de la société bibliophile Les Cent Une. Pour le 50ème livre d’artiste de cette organisation 100% féminine, c’est la Rue de Rivoli qui sert de rails aux textes d’Henri Troyat. Pascale Hémery relève admirablement le défi d’illustrer par des linogravures le cheminement poétique de l’académicien, en créant elle-même un parcours architectural et historique sur l’ensemble des pages de l’ouvrage. C’est une évasion gravée, un voyage immobile, mais avant tout un bol d’air.

LES OEUVRES DE PASCALE HEMERY

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